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2017-2018 : Humanités numériques pour l'histoire transnationale de l'art

Elodie Vaudry : « Précolombien » : Constructions et appropriations entre l’Amérique latine et l’Europe, 1875-1945

 Cette conférence traite, en premier lieu, de la réception et de l’instrumentalisation des arts précolombiens et indigènes sur la scène artistique française, puis de leur emploi comme éléments de propagande nationaliste en Amérique latine. Au travers de l’étude de la pérégrination sémantique, chronologique et plastique de ces motifs, il s’agira d’analyser leurs instrumentalisations comme ornements, outils de mémoire et signifiants politiques, servant autant la modernité plastique que les identités naissantes. Cette étude voudrait montrer les dynamiques communes entre l’Europe et l’Amérique latine et mettre en exergue l’hybridation diachronique et diasporique de la culture visuelle contemporaine.

Titulaire d’une thèse de doctorat de l’université Paris-Nanterre, en histoire de l’art contemporain (section 22 du CNU), Élodie Vaudry est actuellement postdoc à l’Institut de Recherches Esthétiques de l’université nationale autonome de Mexico (UNAM).  Sa thèse, Présence et appropriations des arts précolombiens dans les arts décoratifs en France 1875-1945, a reçu le prix de l’Institut des Amériques de Paris en 2017, et sera publiée en 2018 aux Presses de l’Université de Rennes. E. Vaudry travaille sur les appropriations de l’art précolombien dans les arts décoratifs en France pendant les années 1920 et 1930, sur l’ornement en Amérique latine et sur le marché de l’art. Elle a publié dans Perspective , dans Histoire de l’art, et Artlas Bulletin.  Elle a participé à plusieurs conférences à l’INHA (Paris), à la Baukademie de Berlin, à Lima et à México.

Alice Bombardier : Les Biennales de Téhéran (1958-19966) : vers la reconnaissance de la Nouvelle peinture en Iran

Tandis que les pionniers de la Nouvelle peinture en Iran essuient procès et censure dans les années 1940, ce nouveau paradigme pictural est peu à peu reconnu par l’Etat iranien et officialisé à la fin des années 1950 : cela, à partir de la tenue des Biennales de Téhéran. Les cinq biennales qui se tiennent dans le pays entre 1958 et 1966 sont en effet dédiées à la Nouvelle peinture, dont elles constituent l’acte de reconnaissance officiel, même si elles donnent à voir aussi de la sculpture et du dessin. A la suite de ces expositions-compétitions, qui ont marqué la scène nationale et régionale (la cinquième biennale de Téhéran accueille des artistes turcs et pakistanais à Téhéran), la Nouvelle peinture devient l’une des vitrines du régime impérial de Mohammad-Reza Shah Pahlavi : elle est alors mise sur le devant de la scène lors de cérémonies officielles à portée internationale.

Nous reviendrons sur les premières expositions de peinture contemporaine en Iran qui ont amené la tenue de ces biennales, rappellerons le rôle déterminant de quelques passeurs et insisterons sur le déroulement de ces manifestations artistiques, ainsi que sur leur portée.

Agrégée de géographie, Alice Bombardier est l’auteure de l’ouvrage Les pionniers de la Nouvelle peinture en Iran. Œuvres méconnues, activités novatrices et scandales au tournant des années 1940 (Peter Lang, Berne, 2017). Ayant étudié le persan à l’INALCO et voyagé régulièrement en Iran, elle est titulaire d’un doctorat de sociologie à l’EHESS et de civilisation arabe-persane à l’Université de Genève.

https://ehess.academia.edu/AliceBombardier

 

Jeudi 25 janvier 2018, 13:30-15:30.

Salle de l’IHMC, 45 rue d’Ulm, Paris, Escalier D, 3e étage.

 

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